Jour 7 & 8

Hier ,nous sommes partis du bivouac à midi, en retard car nous roulons en caravane encore et nous attendions Maxime et Constant qui ont des problèmes mécaniques. Nous sommes partis pour 170km de piste. Je peux affirmer qu'aucun d'entre nous ne s'attendait a subir une journée comme celle la...

Tout allait bien sur les 130 premiers kilomètres que nous avons fait en 3 ou 4 heures. Puis les ennuis ont commencé; tout le monde s'est perdu et nous nous somme embourbés dans des oueds infernaux, et ce tout les 10 mètres. Une fois sorti de là après 1h30 d'efforts intensifs, nous pensions être sortis de l'auberge... Que nenni! Une autre partie du parcours nous attendait, un lit de rivière transformé en bourbier total après le passage de centaines de 4L. La, impossible d'avancer, mais nous retrouvons par chance Max, Constant, Guillaume et Arnaud. Après concertation de groupe, nous décidons de nous rabattre sur le côté droit du oued, beaucoup plus stable. Nous sortons 3 ou 4 voitures puis on s'attelle à la notre: plus de batterie pour démarrer, pneu arrière droit crevé (pour la deuxième fois...) Bref, on mets les sangles de remorquages, technique bien plus efficace quand 5 ou 6 personnes tirent bien fort. La nuit était tombée depuis deux heures, la tension monte, les gens commencent à s'énerver. Chaque mouvement avec la voiture demande des minutes de réflexion puis au final des minutes d'efforts avec les plaques de désensablement. Nous arrivons à regrouper nos 5 voitures sur la droite du lit, puis prenons une piste pour arriver au bivouac a 23h. Les premières voitures sont arrives vers 14h et les dernières ont vu le bout du tunnel ce matin a 7h...

A posteriori une expérience incroyable de la prise de décision en groupe et de l'entraide. A chaque endroit où nous nous arrêtons et ce tout le temps, 10 personnes sortent de nulle part pour nous regarder, nous parler, toucher la voiture et nous demander des "cadeaux". C'est assez énervant et stressant sachant que le vol est fréquent; ça nous rend un peu paranoïaques malheureusement et en situation de stress comme hier soir c'est encore plus gênant.

Au lit a 1h du mat', réveil à 7h pour le départ de ce matin. Nous sommes censés attaquer une épreuve marathon de 48 h, mais nous avons pris une décision de groupe une nouvelle fois, celle de passer par la route et non par la piste. Chaque voiture a son lot de problèmes, la piste est encore plus difficile qu'hier et l'assistance très limitée. Nous voici donc en direction de ouarzazate, tout le monde en file indienne. Beaucoup d'autres voitures passent aussi par la route; la mécanique a été poussée hier,et mêmes si nous avons une voiture en super état nous avons du dessoudé la ligne d'échappement et eu quelques surchauffes moteur.

Personnellement je peux dire que j'ai perdu patience vers 22h hier; la voiture remplie de poussière, les problèmes techniques à répétition, les ensablements tout les 5 mètres, l'essence qui va manquer, plus d'eau, 15 types bizarres autour de la voiture, perdus au milieu du désert...
Très éprouvant mais encore une fois une expérience intéressante. Caro était aussi au bout du rouleau vers 22h, Guillaume était à deux doigts de la dépression; Max et constant toujours très zen! Vanessa et Anne claire ont rejoint le bivouac a 1h du mat, elles aussi psychologiquement pas au top. L'organisation du 4L Trophy nous avait prévenu mais personne ne s'imaginait ça! Plus de nouvelles ce soir ou demain!

Thomas

Comments

[Pauline]

C'est vraiment sympa de suivre vos aventures presque en direct depuis la France ! Ca semble très impressionnant ! Bravo à vous tous, hâte de vous retrouvez à l'école pour que vous nous racontiez. De notre côté, on a décroché 2000€ hier, à nous l'aventure en Avril !